Cette séquence est construite par Oliveira comme un travail de peintre sur la couleur rouge.
Au début de l’extrait, le rouge est maintenu de façon très discrète en bord de cadre comme les deux petites taches des roses dans le premier plan et dans le plan de l’oratoire. Le rouge attend patiemment son tour et le bon moment pour envahir l’écran. Après le départ de Bovary le cinéaste reste seul avec Emma qui va jouer avec les roses pour permettre à Oliveira de faire de sa scène un tableau en train d’être peint. Chaque plan est comme une touche de rouge posée par Oliveira sur la toile de l’écran. L’actrice passe au second plan dans le plan où le point est fait sur les roses qui envahissent l’écran alors qu’Emma reste floue derrière. Ensuite on ne verra plus d’elle que ses mains, la rose rouge étant cadrée en plein milieu du plan. Quand il revient une deuxième fois sur ce plan de rose, même le décor a disparu et le rouge vif de la fleur se détache de façon pure du fond qui est devenu entièrement noir.
Oliveira joue aussi dans cet extrait avec le chat blanc qui fait le gros dos devant l’agression du chien de garde et devient une délicate petite forme picturale blanche. A la fin de l’extrait, un autre chat apparaît dans le salon, mais il est noir, et il n’a gardé du chat précédent que le bout des pattes blanches.
Commentaire
Cette séquence est construite par Oliveira comme un travail de peintre sur la couleur rouge.
Au début de l’extrait, le rouge est maintenu de façon très discrète en bord de cadre comme les deux petites taches des roses dans le premier plan et dans le plan de l’oratoire. Le rouge attend patiemment son tour et le bon moment pour envahir l’écran. Après le départ de Bovary le cinéaste reste seul avec Emma qui va jouer avec les roses pour permettre à Oliveira de faire de sa scène un tableau en train d’être peint. Chaque plan est comme une touche de rouge posée par Oliveira sur la toile de l’écran. L’actrice passe au second plan dans le plan où le point est fait sur les roses qui envahissent l’écran alors qu’Emma reste floue derrière. Ensuite on ne verra plus d’elle que ses mains, la rose rouge étant cadrée en plein milieu du plan. Quand il revient une deuxième fois sur ce plan de rose, même le décor a disparu et le rouge vif de la fleur se détache de façon pure du fond qui est devenu entièrement noir.
Oliveira joue aussi dans cet extrait avec le chat blanc qui fait le gros dos devant l’agression du chien de garde et devient une délicate petite forme picturale blanche. A la fin de l’extrait, un autre chat apparaît dans le salon, mais il est noir, et il n’a gardé du chat précédent que le bout des pattes blanches.