Howard Hawks, Etats-Unis, 1958, Warner Bros Picture France
Commentaire
Cette scène qui ouvre le film où Hawks met en place deux situations successives dans deux décors de saloon différents dure moins de quatre minutes. La mise en scène va à toute vitesse et enchaîne les coups de théâtre. Le temps normalement consacré en début de film à présenter les personnages, la situation et les enjeux est ici un temps fort et précipité du récit, avec des retournements en cascade. En quatre minutes, Hawks condense ce qui prend habituellement vingt minutes en début de film. C’est l’enchainement rapide et imprévisible des situations qui nous donne les éléments pour entrer le film.
Quand la porte s’ouvre sur Dude (Dean Martin), on ne sait rien sur lui ni sur la situation. Sa démarche titubante, son air fiévreux et ses gestes compulsifs nous font comprendre que c’est un alcoolique en état de manque. Son étoile nous informe qu’il est pourtant adjoint du shérif.
Les situations vont alors s’enchaîner très vite. Première situation : Dude est humilié par un client du bar, Joe Burdette - visiblement un « méchant » - qui lui jette une pièce dans le crachoir pour qu’il puisse se payer un verre. Dude s’agenouille pour récupérer la pièce. Retournement de situation : le sheriff (John Wayne) qui vient d’entrer dans le saloon l’en empêche. Aussitôt un deuxième retournement de situation : Dude assomme son ami et supérieur hiérarchique. Se ravisant il veut assommer Joe qui se met alors à le frapper. Un client du bar qui veut s’interposer est froidement abattu par Joe qui quitte les lieux.
Deuxième saloon. Joe, que l’on a suivi dans son parcours de la rue de western, est au comptoir. Le shérif fait son entrée, visage blessé et titubant et déclare à Joe qu’il est arrêté pour meurtre. Coup de théâtre : un acolyte de Joe pointe son arme dans le dos du shérif. Aussitôt, coup de théâtre dans le coup de théâtre : Dude arrive dans le dos du méchant et lui arrache l’arme des mains. Le shérif et lui traînent Joe en prison.
Les multiples retournements ne relèvent pas seulement des péripéties du récit. Ils posent d’emblée la relation qui est l’enjeu du film entre le shérif et son adjoint : Dude retrouvera-t-il sa dignité ? Quel sera le rôle de l’amitié du shérif dans le chemin de son rachat ?
Commentaire
Cette scène qui ouvre le film où Hawks met en place deux situations successives dans deux décors de saloon différents dure moins de quatre minutes. La mise en scène va à toute vitesse et enchaîne les coups de théâtre. Le temps normalement consacré en début de film à présenter les personnages, la situation et les enjeux est ici un temps fort et précipité du récit, avec des retournements en cascade. En quatre minutes, Hawks condense ce qui prend habituellement vingt minutes en début de film. C’est l’enchainement rapide et imprévisible des situations qui nous donne les éléments pour entrer le film.
Quand la porte s’ouvre sur Dude (Dean Martin), on ne sait rien sur lui ni sur la situation. Sa démarche titubante, son air fiévreux et ses gestes compulsifs nous font comprendre que c’est un alcoolique en état de manque. Son étoile nous informe qu’il est pourtant adjoint du shérif.
Les situations vont alors s’enchaîner très vite. Première situation : Dude est humilié par un client du bar, Joe Burdette - visiblement un « méchant » - qui lui jette une pièce dans le crachoir pour qu’il puisse se payer un verre. Dude s’agenouille pour récupérer la pièce. Retournement de situation : le sheriff (John Wayne) qui vient d’entrer dans le saloon l’en empêche. Aussitôt un deuxième retournement de situation : Dude assomme son ami et supérieur hiérarchique. Se ravisant il veut assommer Joe qui se met alors à le frapper. Un client du bar qui veut s’interposer est froidement abattu par Joe qui quitte les lieux.
Deuxième saloon. Joe, que l’on a suivi dans son parcours de la rue de western, est au comptoir. Le shérif fait son entrée, visage blessé et titubant et déclare à Joe qu’il est arrêté pour meurtre. Coup de théâtre : un acolyte de Joe pointe son arme dans le dos du shérif. Aussitôt, coup de théâtre dans le coup de théâtre : Dude arrive dans le dos du méchant et lui arrache l’arme des mains. Le shérif et lui traînent Joe en prison.
Les multiples retournements ne relèvent pas seulement des péripéties du récit. Ils posent d’emblée la relation qui est l’enjeu du film entre le shérif et son adjoint : Dude retrouvera-t-il sa dignité ? Quel sera le rôle de l’amitié du shérif dans le chemin de son rachat ?