Dans ce film le personnage féminin a la phobie du rouge. Dès que Marnie voit quelque chose de rouge (un bouquet de fleurs, par exemple, dans une autre scène) elle est en proie à une crise de panique. Dans cette scène, Hitchcock a bien pris soin d’éliminer toute couleur pure pour que la tache d’encre rouge soit perçue comme un surgissement agressif pour Tippi Hedren. Il a pris soin d’habiller son actrice d’un chemisier blanc pour que la tache rouge soit isolée sur fond blanc dans le gros plan où il ne reste plus que du rouge et du blanc. Ce qui est plus étrange, c’est le choix fait par le cinéaste après le gros plan sur la tache. Ce plan sur Tippi Hedren est lui-même envahi de façon artificielle, grâce à un trucage en post-production, par la couleur rouge. Cette contamination de l’image du film par le trouble de son personnage est totalement arbitraire car le trouble subjectif qui s’empare de Marnie et qui fait qu’elle « voit rouge » ne devrait pas s’appliquer à sa propre image. La panique provoquée par l’irruption du rouge est soulignée par la musique qui nous fait partager le trouble instantané du personnage.
Commentaire
Dans ce film le personnage féminin a la phobie du rouge. Dès que Marnie voit quelque chose de rouge (un bouquet de fleurs, par exemple, dans une autre scène) elle est en proie à une crise de panique. Dans cette scène, Hitchcock a bien pris soin d’éliminer toute couleur pure pour que la tache d’encre rouge soit perçue comme un surgissement agressif pour Tippi Hedren. Il a pris soin d’habiller son actrice d’un chemisier blanc pour que la tache rouge soit isolée sur fond blanc dans le gros plan où il ne reste plus que du rouge et du blanc. Ce qui est plus étrange, c’est le choix fait par le cinéaste après le gros plan sur la tache. Ce plan sur Tippi Hedren est lui-même envahi de façon artificielle, grâce à un trucage en post-production, par la couleur rouge. Cette contamination de l’image du film par le trouble de son personnage est totalement arbitraire car le trouble subjectif qui s’empare de Marnie et qui fait qu’elle « voit rouge » ne devrait pas s’appliquer à sa propre image. La panique provoquée par l’irruption du rouge est soulignée par la musique qui nous fait partager le trouble instantané du personnage.