Dès les débuts du cinéma, les cinéastes se sont posés la question de la nudité : faut-il la montrer ou la cacher ? Que peut-on donner à voir au spectateur, que doit-on lui cacher ? La réponse a dépendu évidemment des époques, des règles de la censure, de l’histoire des sociétés.
Dans cette séquence, Renoir joue à suggérer au spectateur une nudité qu’en réalité il ne montre jamais. Pour cela il utilise d’abord, avec humour, les masquages : tout ce qui peut faire écran entre l’actrice nue et la caméra. D’abord c’est le rebord de la baignoire qui vient cacher la nudité de Nana qui est encore dans l’eau. Ensuite, quand elle se relève, c’est la servante qui vient faire rideau avec une grande serviette de bain entre le corps nu de l’actrice et la caméra.
Renoir utilise ensuite le plan serré. Quand Nana laisse tomber au sol sa serviette de bain, le spectateur sait qu’elle est nue mais le cadre et la taille du plan, qui ne laisse à voir que ses pieds et le bas de ses jambes, nous laisse imaginer ce que nous ne voyons pas. Le cinéaste ne la recadre en entier que lorsqu’elle a enfilé sa robe.
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Dès les débuts du cinéma, les cinéastes se sont posés la question de la nudité : faut-il la montrer ou la cacher ? Que peut-on donner à voir au spectateur, que doit-on lui cacher ? La réponse a dépendu évidemment des époques, des règles de la censure, de l’histoire des sociétés.
Dans cette séquence, Renoir joue à suggérer au spectateur une nudité qu’en réalité il ne montre jamais. Pour cela il utilise d’abord, avec humour, les masquages : tout ce qui peut faire écran entre l’actrice nue et la caméra. D’abord c’est le rebord de la baignoire qui vient cacher la nudité de Nana qui est encore dans l’eau. Ensuite, quand elle se relève, c’est la servante qui vient faire rideau avec une grande serviette de bain entre le corps nu de l’actrice et la caméra.
Renoir utilise ensuite le plan serré. Quand Nana laisse tomber au sol sa serviette de bain, le spectateur sait qu’elle est nue mais le cadre et la taille du plan, qui ne laisse à voir que ses pieds et le bas de ses jambes, nous laisse imaginer ce que nous ne voyons pas. Le cinéaste ne la recadre en entier que lorsqu’elle a enfilé sa robe.