Les opérateurs Lumière, dont les plans étaient limités par la fixité du cadre et par une durée contrainte de 50 secondes, ont utilisé tout ce qui pouvait donner de la vie à ces plans : flux de véhicules et de passants, gestes des personnages, caméra sur un véhicule en mouvement, petits scénarios, etc. La météo faisait partie de ces « événements » qui pouvaient donner un intérêt visuel supplémentaire à ces 50 secondes.
Dans ce plan de la barque qui essaie de prendre le large par grand vent contraire, le cadrage partage l’image en deux parties égales : le ciel, stable et sans la moindre nuance ni variation visuelle, et la mer qui est au contraire très agitée et en perpétuel changement. Le blanc de l’écume des vagues qui s’agitent en permanence dans la moitié inférieure de l’image crée des événements visuels picturaux aussi importants que le scénario des trois hommes sur leur barque qui essaient de sortir du port.
Contrairement au Repas de bébé, le mauvais temps fait partie du sujet conscient de ce film : le plan n’aurait pas eu grand intérêt sans la résistance des hommes à l’hostilité de la météo.
Commentaire
Les opérateurs Lumière, dont les plans étaient limités par la fixité du cadre et par une durée contrainte de 50 secondes, ont utilisé tout ce qui pouvait donner de la vie à ces plans : flux de véhicules et de passants, gestes des personnages, caméra sur un véhicule en mouvement, petits scénarios, etc. La météo faisait partie de ces « événements » qui pouvaient donner un intérêt visuel supplémentaire à ces 50 secondes.
Dans ce plan de la barque qui essaie de prendre le large par grand vent contraire, le cadrage partage l’image en deux parties égales : le ciel, stable et sans la moindre nuance ni variation visuelle, et la mer qui est au contraire très agitée et en perpétuel changement. Le blanc de l’écume des vagues qui s’agitent en permanence dans la moitié inférieure de l’image crée des événements visuels picturaux aussi importants que le scénario des trois hommes sur leur barque qui essaient de sortir du port.
Contrairement au Repas de bébé, le mauvais temps fait partie du sujet conscient de ce film : le plan n’aurait pas eu grand intérêt sans la résistance des hommes à l’hostilité de la météo.