Charlot et « la gamine » sont deux compagnons d’infortune et de misère, au plus bas de l’échelle sociale, et ont connu plusieurs fois la faim et la prison. La chance fait que Charlot est engagé comme gardien de nuit dans un grand magasin. La gamine le rejoint pour sa première nuit de travail, où ils sont coupés du monde et enfermés dans ce monde à part et étrange.
La séquence se divise en deux moments qui correspondent à deux des étages du magasin : le rayon des jouets et le rayon des literies de luxe.
Le grand magasin va devenir pour eux un terrain fabuleux pour jouer à devenirs « autres » que ce qu’ils sont dans leur pauvre vie réelle. Ils sont seuls dans cet immense espace, hors du social durant la nuit, et peuvent utiliser selon leur fantaisie du moment ce décor et tout ce qu’il contient. Comme dans un conte de fée où l’on franchit la ligne de séparation entre le monde réel et un monde imaginaire qui répond à nos désirs.
Au rayon des jouets, ils vont redevenir des enfants qui oublient dans le jeu leur âge et leurs conditions de vie réelles. Pour cette régression infantile, Chaplin choisit de les faire jouer avec des patins à roulettes pour les lancer dans une scène de vertige et de suspense. Charlot a les yeux bandés et il risque une chute mortelle lorsqu’il virevolte au bord du vide dont il n’a pas conscience. La scène est évidemment truquée et au tournage Charlot patinait dans un décor continu : le vide a été rajouté par trucage en post-production. Ce qui n’enlève rien à l’habileté de Chaplin à rouler au millimètre près le long d’une marque dessinée sur le plancher du décor, avec une précision d’acrobate.
La scène la plus émouvante est celle de l’étage des lits de luxe où les deux personnages jouent à être « le contraire » des vagabonds pauvres qu’ils sont socialement, et à faire « comme si » ils étaient riches, dans une grande demeure confortable, où elle pourrait porter des manteaux de fourrure et dormir dans un grand lit somptueux.
Commentaire
Charlot et « la gamine » sont deux compagnons d’infortune et de misère, au plus bas de l’échelle sociale, et ont connu plusieurs fois la faim et la prison. La chance fait que Charlot est engagé comme gardien de nuit dans un grand magasin. La gamine le rejoint pour sa première nuit de travail, où ils sont coupés du monde et enfermés dans ce monde à part et étrange.
La séquence se divise en deux moments qui correspondent à deux des étages du magasin : le rayon des jouets et le rayon des literies de luxe.
Le grand magasin va devenir pour eux un terrain fabuleux pour jouer à devenirs « autres » que ce qu’ils sont dans leur pauvre vie réelle. Ils sont seuls dans cet immense espace, hors du social durant la nuit, et peuvent utiliser selon leur fantaisie du moment ce décor et tout ce qu’il contient. Comme dans un conte de fée où l’on franchit la ligne de séparation entre le monde réel et un monde imaginaire qui répond à nos désirs.
Au rayon des jouets, ils vont redevenir des enfants qui oublient dans le jeu leur âge et leurs conditions de vie réelles. Pour cette régression infantile, Chaplin choisit de les faire jouer avec des patins à roulettes pour les lancer dans une scène de vertige et de suspense. Charlot a les yeux bandés et il risque une chute mortelle lorsqu’il virevolte au bord du vide dont il n’a pas conscience. La scène est évidemment truquée et au tournage Charlot patinait dans un décor continu : le vide a été rajouté par trucage en post-production. Ce qui n’enlève rien à l’habileté de Chaplin à rouler au millimètre près le long d’une marque dessinée sur le plancher du décor, avec une précision d’acrobate.
La scène la plus émouvante est celle de l’étage des lits de luxe où les deux personnages jouent à être « le contraire » des vagabonds pauvres qu’ils sont socialement, et à faire « comme si » ils étaient riches, dans une grande demeure confortable, où elle pourrait porter des manteaux de fourrure et dormir dans un grand lit somptueux.