Michelangelo Antonioni, Italie, 1959, Théâtre du Temple
Commentaire
Dans cette scène de séparation amoureuse, la femme demande à l’homme, dans la salle d’attente qui jouxte le quai, de ne pas attendre le train et de s’en aller. Quand la caméra, sur le quai, la filme seule en train de sortir de la salle d’attente et de monter dans son wagon, on a l’impression que l’homme a obéi et a quitté la gare. Mais Antonioni joue alors d’un effet de surprise inhabituel dans son cinéma. Lorsque la femme est installée dans le train qui démarre, elle ferme la porte du compartiment et se met à la fenêtre pour regarder le quai. On revient alors à l’intérieur de la salle d’attente d’où l’homme voit le train partir. Il fait demi-tour pour quitter les lieux, mais au dernier moment il se ravise, sort précipitamment de la salle d’attente et dans un plan-séquence très rythmé se met à courir après le train, le rattrape et monte au vol dans le dernier wagon. La séparation a été impossible.
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Dans cette scène de séparation amoureuse, la femme demande à l’homme, dans la salle d’attente qui jouxte le quai, de ne pas attendre le train et de s’en aller. Quand la caméra, sur le quai, la filme seule en train de sortir de la salle d’attente et de monter dans son wagon, on a l’impression que l’homme a obéi et a quitté la gare. Mais Antonioni joue alors d’un effet de surprise inhabituel dans son cinéma. Lorsque la femme est installée dans le train qui démarre, elle ferme la porte du compartiment et se met à la fenêtre pour regarder le quai. On revient alors à l’intérieur de la salle d’attente d’où l’homme voit le train partir. Il fait demi-tour pour quitter les lieux, mais au dernier moment il se ravise, sort précipitamment de la salle d’attente et dans un plan-séquence très rythmé se met à courir après le train, le rattrape et monte au vol dans le dernier wagon. La séparation a été impossible.