Au début de cette séquence, une double séparation : la jeune femme vient d’abandonner son chat dans la rue sous une pluie battante, son amoureux vient de la laisser seule dans un taxi après qu’elle a refusé sa demande en fiançailles. La météo est au diapason de ses sentiments de solitude, de regrets et de rage contre elle-même. Pendant ce temps, le cinéaste fait passer dans le champ des figurants équipés de parapluies qui rendent bien lisible le fait qu’il pleut car la pluie n’est pas toujours visible dans une image de cinéma. Et les parapluies ont toujours un rendement visuel garanti comme formes et taches de couleur en mouvement.
Elle sort du taxi et revient sur ses pas en courant pour tenter de retrouver son chat. Arrivée devant l’arrière cour où le chat s’est réfugié, elle le cherche et l’appelle, toujours sous une pluie diluvienne obtenue de façon artificielle sur le décor du tournage. Dans les gros plans, on ne sait plus si c’est la pluie ou ses larmes qui coulent sur son visage, sans doute les deux (cf Casablanca).
À l’instant où elle semble avoir renoncé, elle se retrouve face à son fiancé, revenu lui aussi chercher le chat : on entendu un miaulement de l’animal qui pointe son museau mouillé hors d’une caisse où il s’était réfugié. Le couple s’embrasse alors sous la pluie, dans la meilleure tradition romantique, mais en écrasant entre eux le chat tout détrempé qui a été le trait d’union de leurs retrouvailles. La même pluie (et le même chat) a donc accompagné à la fois les émotions de la séparation et des retrouvailles du couple.
Commentaire
Au début de cette séquence, une double séparation : la jeune femme vient d’abandonner son chat dans la rue sous une pluie battante, son amoureux vient de la laisser seule dans un taxi après qu’elle a refusé sa demande en fiançailles. La météo est au diapason de ses sentiments de solitude, de regrets et de rage contre elle-même. Pendant ce temps, le cinéaste fait passer dans le champ des figurants équipés de parapluies qui rendent bien lisible le fait qu’il pleut car la pluie n’est pas toujours visible dans une image de cinéma. Et les parapluies ont toujours un rendement visuel garanti comme formes et taches de couleur en mouvement.
Elle sort du taxi et revient sur ses pas en courant pour tenter de retrouver son chat. Arrivée devant l’arrière cour où le chat s’est réfugié, elle le cherche et l’appelle, toujours sous une pluie diluvienne obtenue de façon artificielle sur le décor du tournage. Dans les gros plans, on ne sait plus si c’est la pluie ou ses larmes qui coulent sur son visage, sans doute les deux (cf Casablanca).
À l’instant où elle semble avoir renoncé, elle se retrouve face à son fiancé, revenu lui aussi chercher le chat : on entendu un miaulement de l’animal qui pointe son museau mouillé hors d’une caisse où il s’était réfugié. Le couple s’embrasse alors sous la pluie, dans la meilleure tradition romantique, mais en écrasant entre eux le chat tout détrempé qui a été le trait d’union de leurs retrouvailles. La même pluie (et le même chat) a donc accompagné à la fois les émotions de la séparation et des retrouvailles du couple.