Danse serpentine

Auguste et Louis Lumière, France, 1896

Commentaire

Avec la technique du teintage, la couleur était homogène sur tout le plan puisqu’on trempait la pellicule dans un bain de couleur. Le procédé beaucoup plus raffiné du coloriage au pinceau (puis du pochoir) consistait à peindre image par image des parties de l’image. Dans ce film, tourné en un seul plan, on a colorié le tissu que la danseuse fait évoluer dans les airs en changeant à volonté de couleurs en cours de plan. Il s’agissait d’un travail très long et très minutieux. Le coloriage consistait à peindre à la main, avec un pinceau très fin, à même la pellicule positive. La technique du pochoir permettait de gagner du temps en posant les couleurs, couleur par couleur, à travers un pochoir découpé selon les zones à colorer.

Pour cette danse serpentine, inspirée par le numéro d’une danseuse célèbre à l’époque, Loie Fuller, le plan a sans doute été colorié à la main car le mouvement permanent de la forme du voile de la danseuse n’aurait pas permis l’usage de pochoirs aux formes stables.

Mot-clés

coloriage.