Dans cette dernière scène, le changement de site est radical. Alors que jusque-là les relations du garçon et de la fille étaient contraintes dans un espace rigoureusement cloisonné, ils se retrouvent après leur fugue dans un espace naturel, totalement ouvert. La réduction de l’intervalle entre eux est lente et progressive : le garçon voit arriver au loin, petit, le bus qui contient la fille. Quand ils se sont enfin ensemble, sans aucune contrainte d’espace ni de contrôle des parents, ils n’arrivent pas encore à se rapprocher l’un de l’autre ni à se toucher. Au contraire, chacun se dote d’un objet qui lui permet de s’isoler, de ménager une zone privée entre soi et l’autre : une baguette pour elle, des pierres pour lui. Le plan final du couple qui s’éloigne dans la perspective du chemin est un hommage évident au plan final des Temps modernes de Chaplin
Commentaire
Dans cette dernière scène, le changement de site est radical. Alors que jusque-là les relations du garçon et de la fille étaient contraintes dans un espace rigoureusement cloisonné, ils se retrouvent après leur fugue dans un espace naturel, totalement ouvert. La réduction de l’intervalle entre eux est lente et progressive : le garçon voit arriver au loin, petit, le bus qui contient la fille. Quand ils se sont enfin ensemble, sans aucune contrainte d’espace ni de contrôle des parents, ils n’arrivent pas encore à se rapprocher l’un de l’autre ni à se toucher. Au contraire, chacun se dote d’un objet qui lui permet de s’isoler, de ménager une zone privée entre soi et l’autre : une baguette pour elle, des pierres pour lui. Le plan final du couple qui s’éloigne dans la perspective du chemin est un hommage évident au plan final des Temps modernes de Chaplin