|
Kasi Lama Kasi, a short film made by the youth of Thokoza exposes talent and what art development is and is not in South Africa
City Life Arts, Afrique du Sud, octobre 2024
"Of Soul and Joy a collaboré cette fois avec un collectif de cinéastes chevronnés afin d'élargir la pratique de ces jeunes photographes qui, en plus de leur permettre d'acquérir des compétences photographiques, leur enseignent également la réalisation de films, élargissant ainsi leur pratique et leur œuvre. Le résultat est le court métrage audacieusement intitulé Kasi Lama Kasi. Et voici ce qui s'est passé : de septembre 2023 à mai 2024, 15 jeunes du programme de photographie Of Soul and Joy ont participé à plusieurs ateliers avec l'organisation d'éducation au cinéma CinemaTAKE, où ils ont été encadrés pour apprendre à réaliser des films, pour créer un espace d’expression et de créativité, et susciter un effet positif sur la communauté.
À la fin des ateliers, ces jeunes ont réalisé "Kasi Lama Kasi", un court-métrage documentaire qui explore la question de filmer le monde, soi-même et l'autre - un angle d'attaque particulièrement fort, compte tenu de leurs propres expériences dans le township de Thokoza.
Ce film a été présenté pour la première fois en juin 2024 au prestigieux festival Cinéma Cent ans de jeunesse (CCAJ) à Lisbonne, au Portugal, où de jeunes cinéastes se réunissent avec des praticiens du cinéma pour échanger des idées et acquérir de l'expérience. Of Soul and Joy/CinemaTAKE a été la première participation africaine du programme CCAJ depuis sa création en 1995."
Edward Tsumele
|
|
"We killed it with our doccie"
The Mail & Guardian, Afrique du Sud, juillet 2024
"C’était le 6 juin à Lisbonne, au Portugal. C’était le festival du Cinéma, cent ans de jeunesse, un prestigieux événement international pour des cinéastes âgés de 7 à 18 ans venus du monde entier. Ce jour-là, les projecteurs étaient braqués sur de jeunes cinéastes sud-africains, qui ont captivé le public avec un portrait authentique de leur pays.
Des gens venus de tous horizons, réunis au festival, ont eu un aperçu de la véritable essence de l’Afrique du Sud grâce à un film documentaire visionnaire, conçu par 20 jeunes talents de Thokoza, un township à l’est de Johannesburg.
[...] Le film est beau de par son aspect chaotique qui bouleverse l’esthétique européenne du cinéma, a commenté le célèbre critique de cinéma français Alain Bergala pendant le festival. Le compliment de Bergala revêt une grande importance, en particulier pour les deux cinéastes de Thokoza qui ont participé au festival.
“Pour nous, c’était une réussite, parce que l’Afrique du Sud est connue pour sa pauvreté, et nous avons réussi à changer leur vision,” a déclaré Lehlohonolo Sigaba, 16 ans. “C’était vraiment extraordinaire de raconter notre histoire de Sud-Africains au reste du monde.”
Tebadi Mmotla
|
|
Gone with the streaming
Der Spiegel, Allemagne, décembre 2023
" [...] Il est pourtant nécessaire de donner aux jeunes tout particulièrement un accès à l’histoire du cinéma. Non loin des archives de Wiesbaden, à Francfort, des élèves de 15 ans sont assis dans la salle de classe du Collège IGS Herder, par une matinée maussade de décembre, et regardent sur l'écran un chat passer de la marche à la course. Les images sont anciennes, datent de la fin du XIXe siècle et appartiennent aux célèbres études du mouvement du pionnier de la photographie Eadweard Muybridge. Le professeur Christian Dirksen demande aux élèves : "Est-ce qu’on peut déjà parler d’un film ?”
L’établissement participe à un programme d'éducation au cinéma développé en France et qui est maintenant mis en œuvre dans plus de dix pays. Il s'agit de "Le Cinéma, cent ans de jeunesse" (CCAJ). Le réseau international est coordonné par le CCAJ, et le DFF depuis deux ans. Au cours d'une année scolaire, les élèves visionnent les extraits d'œuvres célèbres, qu'ils mettent en relation les uns avec les autres, et travaillent sur leur propre projet cinématographique. Cette année, l'accent est mis sur les documentaires, et la classe de cinéma de Francfort tourne dans le zoo voisin.
Plus tard, après avoir visionné un extrait du documentaire classique de Robert J. Flaherty "Nanouk l’Esquimeau" (Nanook of the North), réalisé en 1922, une discussion s'engage sur le degré de mise en scène des documentaires. Lorsque la classe apprend qu'une partie du film a été tournée dans des décors, un élève s'écrie : "Ce film est une fake news !" TikTok et YouTube ont également amené les gens à ne plus croire les images en mouvement.
Wim Wenders, qui a participé en tant que mentor au programme "Le Cinéma, cent ans de jeunesse" de cette année, met en garde : "Négliger la connaissance de l'histoire du cinéma, c'est manquer de nombreuses opportunités pédagogiques." Quels artistes cinématographiques continueront à accompagner les spectateurs ? Chaplin et Garbo resteront probablement immortels. Mais Conrad Veidt et Louise Brooks n’y parviendront que si la mémoire de l'histoire du cinéma, qui s'efface peu à peu, reste vivante."
Oliver Kaever
|
|
Un projet d'éducation esthétique au cinéma
AsKI kultur leben, Allemagne, Février 2021
« L'approche éducative [du CCAJ] consiste à aborder le film comme un médium qui évolue au cours de l'histoire, selon diverses cultures et expressions artistiques. L'essence du projet est le travail autour d’un sujet de cinéma différent chaque année, et défini de manière formelle et non narrative. Cela permet ainsi aux participants d'aborder les potentiels esthétiques du film et de les utiliser par la suite pour s'exprimer. L'analyse et la pratique vont de pair. [Grâce à un cours ouvert aux enseignants à la Kinemathek de Berlin], les connaissances pratiques générées au cours des activités du projet peuvent être partagées et diffusées dans le système éducatif allemand de manière durable. »
Bettina Henzler et Jurek Sehrt
|
|
Un cinéma en direction des jeunes
Criterio, Argentine, juillet 2019
« Pour nous ça a été très intéressant de s’adapter à la structure proposée par ce programme (du CCAJ) tout en conservant notre propre approche et sensibilité. » - Emiliano Ovejero
Pablo de Vita
|
|
|
Les histoires que les enfants racontent
Metro Plus, Inde, novembre 2018
« Le partenariat avec la Cinémathèque a également permis la mise en ligne du film sur le blog du Cinéma, cent ans de jeunesse. Il sera non seulement visionné par le réseau international du CCAJ, mais donne aussi un accès à son contenu à la Children’s Film Academy. »
Shilpa Nair Anand
|
|
|
L’école du cinéma, celle de la vie
Corse-Matin, France, juillet 2018
« C’est un hymne aux chemins de traverse. A l’idée qu’au cours de cette phase critique que peut parfois être l’adolescence, il n’existe pas une façon unique de concevoir la formation et l’acquisition de compétences. [...] Chacun d'entre eux à sa propre histoire. Où il est souvent question de décrochage scolaire, de parcours personnel chaotique, de difficulté à trouver sa place dans un système qui peine à faire rimer études et épanouissement. »
Sébastien Pisani
|
|
|
L'ouverture du Midnight Sun Film Festival consacrée à l'éducation au cinéma
Keskipohjanmaa, Finlande, juin 2018
« En présentation du thème du climat, nous avons vu un film d'Helsinki dans lequel une jeune femme se déshabille en pleine ville, dans le froid, tandis que ses joues et ses lèvres rougissent. Quant aux élèves de l'école primaire Legsby en Angleterre, ils se blotissent les uns contre les autes sur le banc d'un parc pour se protéger du vent. Selon Nathalie Bourgeois, cela exprime une question plus vaste, celle de la nature humaine qui unit les personnages du film. »
Hannu Björkbacka
|
|
|
Création cinématographique, les enfants du monde entier jouent le premier rôle
Nihon Keizai Shinbun, Japon, mai 2018
« Pourquoi ce dispositif a-t-il réussi à se développer ? Je pense que c'est parce que ici "tout le monde cherche". Les enseignants, les professionnels du cinéma et les élèves mobilisent les compétences et expériences de chacun pour répondre à un même objectif. Tout commence par une hypothèse (une question de cinéma). Les adultes comme les enfants, tout le monde cherche, sans savoir comment arriver à la solution. On n'impose pas un savoir, on favorise un apprentissage. »
|
|
|
Ils ont tourné un court-métrage et le présentent à Paris
La Capital, Argentine, mai 2017
« C’est simple d'aller au cinéma, voir un film à l’écran et aimer ce que tu vois, mais c'est tout autre chose de faire un film. Cela demande de nombreuses heures de préparation, nous travaillons depuis trois mois pour faire notre film-essai. Dans l'atelier on apprend à voir ce qui n'est pas si évident, l'autre côté du cinéma, donc on apprend à apprécier la beauté qu'il y a l'intérieur d'un film. » - Oriana Ines (16 ans)
Marcela Isaías
|
|
|
Quelle influence a le cinéma sur la jeunesse ?
15 min, Lituanie, novembre 2016
« La participation à ce projet m’a permis de commencer mieux comprendre mes sentiments, et, pour créer le scénario, en parler avec d’autres personnes. Le plus beau est que nous avons appris à exprimer l’état d’une personne en filmant le vent, le soleil, le ciel couvert ou l’eau qui coule », a déclaré Severina. « J’ai compris que grâce aux phénomènes météorologiques on peut exprimer dans le film les différentes émotions qui sont parfois difficile à exprimer dans la vraie vie. En faisant du cinéma, j’ai compris que pour obtenir un résultat il faut se surpasser ou comprendre encore mieux ce que je veux », a dit Paula en partageant ses découvertes. Selon Kristupas, les cours de cinéma ont révélé de nouveaux domaines de communication : « Nous habitons à Anykščiai, une petite ville, et il semblait que nous nous connaissions assez, mais en créant un film, nous nous sommes dévoilés encore plus, j’ai trouvé une équipe et on a envie de faire du cinéma ensemble encore et encore. Ce projet a changé mon opinion sur le cinéma de fiction : j’ai compris que chaque détail de la prise est important, et maintenant je fais aussi attention à cela dans la vie réelle ».
Laura Kešytė
|
|
|
Un film de l’école Arago à la cinémathèque française
L’Indépendant, France, juin 2016
« Au travers des différentes activités cinématographiques proposées, ce sont toutes les compétences contenues dans les programmes officiels qui ont été travaillées : maîtrise des langages pour penser et communiquer, développement des cultures scientifique et humaniste, connaissance des systèmes naturels et techniques, représentation du monde, formation de la personne et du citoyen… »
|
|
|
A nous le cinéma !
SMH n°385, France, juillet-août 2015
« Chaque année, un thème fédérateur est proposé aux participants. Pour le cycle qui s'est achevé en juin, les élèves étaient invités à s'intéresser à "l'intervalle". Un thème assez riche pour permettre à toutes sortes de sensibilités de s'exprimer et produire des films intimistes ou plus sociétaux. »
|
|
|
Vingt ans de « Cent ans de jeunesse »
Bref n°112, France, août 2014
« Les films dessinent, avec lucidité et nuances, une topographie de la réalité d’aujourd’hui entre pudeur des sentiments, désirs d’ailleurs, interrogations sur l’avenir, radiographie des nouvelles configurations des cellules familiales. Bien sûr la finalité de cette initiation à la réalisation ne tient pas tant à la qualité du film qu’à l’expérience partagée lors de son élaboration. Il n’empêche, la qualité de telle ou telle interprétation, la sensibilité à capter une lumière ou la tessiture d’une ambiance sonore, la façon de parcourir un espace, de jouer des ellipses, distillent de vrais instants de beauté. »
Jacques Kermabon
|
|
|
Le Cinéma, cent ans de jeunesse fête sa 20e édition
NRP Collège, France, septembre 2013
« À voir les quarante films réalisés, on prend meure de la force d’absorption de connaissances transmises, et de la faculté de transpositions aux préoccupations d’une jeunesse faisant découvrir son mode de vie, son environnement, ses inquiétudes et ses désirs. Par sa mixité sociale et son ouverture à l’international, ce dispositif se révèle comme un modèle universel, un réservoir d’expériences pour initier les jeunes au cinéma. »
Marie-Laure Guétin
|
|
|
Trente-sept films qui pourraient changer des vies
L'Humanité, France, juin 2012
« Il ne s’agissait pas en effet de mettre dans les mains de ces néophytes une de ces caméras si faciles aujourd'hui à manier et de leur dire de filmer ce qui passe devant l'objectif : le thème choisi en effet (la part du réel dans la fiction, NDLR), les obligeait à travailler d'abord un scénario. Le plus souvent assez simple : un garçon ou une fille marche à la découverte de sa ville, mais parfois pimenté de péripéties dont on voit bien la part d'improvisations joueuses ou d'approfondissement d'une situation aux résonances sociales [...]. Aux uns et aux autres, ces idées ne sont pas sorties du néant : ainsi un élève d'une classe d'accueil de Catalogne rappelait que, avant de se mettre à leur film, pour mieux comprendre ce qu'on pouvait faire d'une caméra, ils avaient étudié des films de Sofia Coppola, Hou Hsiao-hsien et Olivier Assayas. « Quand nous nous apprêtions à tourner, il faisait nuageux et cela nous a aidés à définir notre personnage », a dit un jeune Portugais. Ainsi naît un film. »
Emile Breton
|
|
|
Les petits cinéastes
Cahiers du Cinéma, France, septembre 2011
« À voir le résultat de cette année de travail, on se dit que tout l’enjeu est de faire un film « avec » des enfants et non pas « sur » eux. On imagine la tâche ardue pour les enseignants, comme pour les intervenants, de ne pas imposer des idées – tout en ne laissant pas les enfants partir dans tous les sens. […] Le regard du spectateur est donc doublement aiguisé : ce sont des films collectifs, sans auteur, et des films « aidés » par un enseignant, un intervenant et tout un dispositif qui nourrit les enfants, qui d’un même élan reçoivent et renvoient. »
Stéphane Delorme
|
|
|
Le cinéma défendu, notes sur Doc’s Kingdom
Expresso, Portugual, juin 2007
« Grande surprise à la fin [du festival] Doc's Kingdom avec la présentation des films réalisés par des élèves du secondaire dans le cadre des ateliers de l'association "Os Filhos de Lumière". […] On sent que les responsables ont incité à la liberté créative à travers une invitation à la découverte du cinéma, à la création du spectateur de demain. Le résultat est excellent. […] Nous avons quitté l'Alentejo avec la preuve bien vivante que, plus qu'en quelconque autre endroit, le cinéma a été défendu. »
Francisco Ferreira
|
|